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Le 30 juin 1908, à 7 h 17 du matin, dans
une région isolée de Sibérie, près de la rivière
Tunguska, eu lieu une explosion d'une ampleur inouie.
L'impact fut ressenti à plus 650 km de là, enregistrée
par des instruments sensibles à plus de 1 000 km de l'épicentre.
Enfin et surtout, on estimera à plus de 60 millions le nombre
d'arbres abattus.
Il est probable que les plus proches témoins étaient des
chasseurs de rennes endormis dans leurs tentes, à plus de 30 km
de là. Mais ils ont été soufflés par l'explosion,
certains assommés. Un homme fut même projeté contre
un arbre et tué. "Tout a été enveloppé par
la fumée et le brouillard, laissant à terre des arbres
déracinés et brûlants".
Les faits connus
- 30 juin 1908. Explosion
sur le site de Tunguska. Le lieu, heureusement très isolé,
à 800 kilomètres au nord est du lac Baïkal, n'occasionnera
que 2 victimes connues. La même
explosion au dessus de Paris, Londres ou New-York aurait entrainé la
mort de centaines de milliers de personnes. Ces propos ne tiennent pas
compte des animaux qui vivaient sur les lieux.
Un
séisme de magnitude 5 et d'une grande durée,
dont l'épicentre se situe au coeur de la Sibérie orientale,
est enregistré aux
Etats-Unis.
A 600 km de là, une locomotive doit interrompre
sa course, les rails se soulevant sous l'onde de choc.
L'onde traverse la Sibérie
occidentale puis toute l'Europe et atteint Postdam près
de Berlin 6h plus tard.
Des feux brûlent pendant des semaines, créant
une colonne de flammes visible à plusieurs centaines de kilomètres
de distance.
Un vortex de poussières et de débris se forme
au-dessus de la Tunguska avant d'être entrainé dans
la circulation générale de l'atmosphère
autour du globe.
Durant les jours et les mois qui suivent
les habitants de Sibérie
observent
des étoiles filantes par dizaines de milliers.
Le ciel encrassé de fumées s'illumine de rouge
pendant la nuit.
Pendant plus de deux mois le ciel s’embrase
de halos qui s'étendent à travers
tout le continent (le ciel, dit-on, serait tellement lumineux
qu'on y verrait comme en plein jour en Europe).
-
1927. Il aura fallu attendre 19 ans pour que soit organisée une première
expédition sur les lieux de l'explosion. Menée par L.A. Kullik,
l'expédition ne trouvera aucune trace d'impact. Les arbres ont tous été abattus
sur des milliers de kilomètres carrés, sauf au centre de l'explosion.
Bien qu'ayant perdu leurs branches et brûlé comme partout ailleurs,
les troncs se dressent toujours vers le ciel. C'est le début de l'énigme.
Des témoins raconteront :
Kirensk, 400 km de l'impact :
"Une boule de feu... arrivant obliquement. Quelques minutes plus tard,
une assourdissante explosion comme un coups de tonnerre... suivie par huit
bangs bruyants comme des coups de feu". "Une boule de feu est apparue dans le
ciel... En approchant de la terre, elle a pris une forme aplatie..." " Une étoile volante avec une queue ardente. Sa queue a disparu
dans les airs".
A cette distance, la description générale parle d'un pillier
de feu, d'un nuage de fumée s'approchant de la terre ou encore d'une énorme
fumée noire.
A 200 km de l'impact, la description se précise :
"[...] une boule claire deux ou trois fois plus grande que le soleil
mais pas aussi brillante. Sa trajectoire était une "bande blanche
ardente". Des couleurs contradictoires ont été mentionnées
: blanches, rouges, comme des flammes, blanc-bleuâtre.
A 60 km de l'impact, au poste de commerce, l'habitation
permanente la plus proche, probablement :
"Je m'asseyais sur le porche de la maison du poste du commerce. Soudain
le ciel vers le nord s'est fendu en deux, et loin au-dessus de la forêt,
la partie nord du ciel a paru couverte de feu. J'ai senti une grande chaleur,
comme si ma chemise avait attrapé feu... À ce moment il y eu
un bang dans le ciel, et une explosion puissante... j'ai été jeté à vingt
pieds du porche et perdu conscience pendant un moment... L'accident a été suivi
par un bruit, comme des pierres qui tombent du ciel, ou des tir des pistolet.
Le monde a tremblé... Au moment où le ciel s'est ouvert, un
vent chaud, comme un canon, a soufflé sur les huttes du nord. Il a
endommagé les plant d'oignons. Plus tard, nous avons trouvé beaucoup
de fenêtres dont les vitres avaient été soufflées
et la fermeture en fer de la porte de la grange avait été cassée".
Un deuxième témoin a dit:
"J'ai vu le ciel dans le nord ouvrir la terre et le feu se déverser
dehors. Le feu était plus clair que le soleil. Nous avons été terrifiés,
mais le ciel s'est immédiatement refermé. Ensuite, des bangs
comme des coups de feu ont été entendus. Nous pensions que
des pierres tombaient... j'ai couru, la tête rentrée et couverte,
parce que j'étais effrayé par la chute des pierres".
- 1945. Les explosions
atomiques et nucléaires d'Hiroshima et Nagasaki
répondront en partie à cette incompréhension formulée
par Kullik. On sait désormais qu'une explosion en altitude laissera
debout des batîments (ici des arbres) tandis qu'elle aplatira les environs
par un effet de souffle.
Les hypothèses
Avant de parler d'une hypothèse quelconque, il
convient tout de même de se demander si réellement un évènement
mystérieux s'est produit à Tunguska, ce 30 juin 1908.
Il est bien connu que la nature fourni
des réponses à tout
et que l'homme pose ensuite les questions. Dans le cas présent,
les incertitudes proviennent de plusieurs facteurs. Le lieu : la Sibérie,
région isolée s'il en est, et surtout la date de l'expédition,
presque 30 ans plus tard, en plein communisme, peu enclin, on le sait à fournir
des réponses et des explications.
A quelle époque ont été recueillis
les divers témoignages ? 1908 ? 1937 ? Et qui a commandité l'expédition
? Les échantillons récoltés ont-ils été datés
? Bref, autant d'incertitudes qui ne font que renforcer l'aura de mystère
qui rode toujours autour de Tunguska.
- Un météoroïde.
Les très rares traces retrouvées sur les lieux par les différentes
expéditions privilégient la piste d'une explosion à quelques kilomètres
de hauteur d'un objet venu de l'espace. Différentes hypothèses
quand à sa nature sont encore en discution. Comète (celle de Hencke
?), astéroïde, météore, sidérite, chondrite carbonée...
-
Un trou noir. Bien que la probabilité de l'existence
des trous noirs croisse tous les jours, la possibilité que l'un deux
ait pu se former
sur place ou s'approcher de la Terre reste extrèmement faible. Et il
est probable qu'un trou noir, même de la taille d'une tête d'épingle
aurait absorbé purement et simplement notre planète.
- Un séisme. Andrei
Ol'khovatov de l'Institut de Recherche Industrielle de Radio Instrumentation
de Moscou, pense que l'explosion de Tunguska
est le résultat d'une activité tectonique. Pourtant,
de l'avis de la majorité des scientifiques, la forme radiale
des arbres soufflés
ne s'explique que par des ondes de choc provenant du dessus et non
du sol.
-
Une onde de choc déportée. Certains
auteurs ont vu dans l'explosion de Tunguska le résultat d'une expérience
menée au Etats-Unis ou en Angleterre
sur un nouveau type d'explosif. L'onde de choc ne se produit pas sur
le lieu de l'explosion mais à milliers de kilomètres de là, l'effet étant
proportionnel à la distance. Mais force est bien de constater que l'expérience
n'a pas été renouvelée et que personne ne l'a revendiquée.
- Une explosion d'anti matière. Théorie
séduisante qui expliquerait la force de l'explosion, la piste de
l'anti matière n'en présente pas moins un défaut
de taille. En effet, celle-ci n'a pu être créée jusqu'à présent
dans des laboratoires qu'à l'échelle microscopique et d'une durée
de vie infinitésimale.
- Un OVNI. Certains
ont vu dans l'explosion de Tunguska le résultat d'une guerre que
se seraient livré deux ou
plusieurs vaisseaux extra ou intra-terrestres. Malheureusement,
on n'a retrouvé aucun débris qui accréditerait cette thèse. Mais
reconnaissons tout de même qu'il s'est écoulé presque 30 ans avant
qu'une expédition ne se rende sur place et que le ménage a pu être
fait.
- Une explosion atomique. En rapport
avec la théorie précédente, ou indépendament, on a estimé la force
nécessaire aux ravages de Tunguska à 20 mégatonnes (20 fois Hiroshima).
Cependant, il n'a été relevé aucune trace de radiations sur les lieux.
Bibliographie
- Guy Breton : Histoires magiques de l'Histoire de
France
- Jacques Bergier : Le livre de l'inexplicable
- Editions Atlas : Inexpliqué
- Emme Interactive : Phénomènes inexpliqués
- L'inconnu n°246, Mars 1997
- Facteur X N°5
- Michael Harrison : Fire From Heaven
- Vincent Gaddis : Mysterious Fires and Lights
- Francis Hitching : The Mysterious World: An Atlas
of the Unexplained
- Frank Edwards : Stranger than Science
- Reader's Digest: Mysteries of the Unexplained
Liens
- Astrosurf -
Un site très complet avec photos, diagrammes, relevés sysmographiques,
etc.
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